31.10.06

Muay Thai - "Fighter"

Quand on a de jolies photos de muay thai en stock, et 11 heure à tuer dans un aéroport sans wi-fi, ça laisse le temps de se prendre pour un réalisateur de clip.

Voyez vous-même le résultat...

Crédits:
Photos et montage: Lau
Musique: Christina Aguilera

Les Thaïs demandent à Rambo de rester cool

Ce cher Poussin...Toujours à l'affût de la bonne info! Et comme cette fois, elle concerne la Thaïlande, je vous en fais également profiter.
Amoureux de la Thaïlande, cinéphiles, Rambovores...c'est par ici que ça se passe!
Merci C.
Source: Nova

30.10.06

Thailande - Trip 2 - Day 9

« Aéroport international de Bangkok : 11 heures d’arrêt… »


Moi qui voulais le voir, ce tout nouvel aéroport de Bangkok, je crois qu’aujourd’hui, j’ai eu plus que le temps d’en faire 15 fois le tour.

Quand je suis venue en Thaïlande la fois précédente, les avions partaient de l’aéroport de Don Muang, au nord de la capitale. Cet aéroport était en service depuis plus de 90 ans, mais il avait largement atteint sa capacité maximale. La compagnie nationale, Thai Airways, ne pouvait plus proposer des vols et des services supplémentaires. Saturation totale !
Il fut donc urgent de construire un nouvel aéroport capable d’accueillir un nombre toujours plus grands d’appareils, eux aussi de plus en plus gros (bientôt un A380 à Bangkok ?).
La migration des services et opérations a nécessité une préparation de 4 ans. Pendant les quelques semaines qui ont précédé l’ouverture officielle, le 28 septembre, plus de 1250 voyages de camions ont été effectués entre Don Muang et Suvarnabhumi (prononcez « Sou-wa-boum ») pour acheminer diverses choses comme le mobilier de bureau, par exemple.
Pendant la période de transfert des vols entre les deux aéroports, moment critique qui a duré 6 heures, tout ce qui utilisé pour les avions au sol, le catering, les cargos, a été transporté en l’espace de 1000 trajets entre les deux aéroports. Les camions ont du emprunter 6 itinéraires différents.
Et le 27 septembre au soir, 22 avions ont également acheminé du matériel entre l’ancien aéroport, et son successeur, situé lui au sud-est de la ville.
Suvarnabhumi Airport est donc en fonction depuis le 28 septembre, mais quelques 600 convois routiers seront encore nécessaires afin de finaliser complètement l’installation.

Humainement, c’est aussi ce qu’on pourrait appeler un exode…17 000 employés ont migré du jour au lendemain. Ces employés ont bénéficié d’une assistance indispensable pour les aider à se familiariser rapidement avec leur nouveau lieu de travail. Certains de ces employés ont également du déménager afin de ne pas avoir à traverser la moitié du pays chaque jour pour aller travailler

Voilà pour les faits « objectifs ». J’avais lu, avant de venir, un certain nombre de choses sur ce nouvel aéroport. Et pas toutes positives, loin de là. Et bien je ne sais pas de quoi parlaient ces grincheux, parce que cet aéroport n’est pas loin de faire partie du top-tip-top. Aucune annonce sonore, comme à Narita (l’aéroport de Tokyo). Tout l’affichage est digital, les panneaux sont rétro-éclairés et super lisibles. Un étage entier quasiment est dédié à la restauration. Les Thaïs mangent tout le temps, on le sait. Et peut-être même encore plus en voyage…. Starbucks, et un grand nombre d’autres cafés, restos, et même supérettes, magasins de souvenirs etc. Pour passer d’un étage à l’autre, d’immenses tapis roulants ont été installés, afin de pouvoir circuler partout avec son chariot. Il y a également un magnifique jardin, vert et fleuri. Il y a de quoi s’assoir partout, des prises de courant également. L’endroit est très aéré, et comme partout ailleurs dans les lieux publics en Thaïlande, il est interdit de fumer (à part dans ces espèces de cages en verre qui arrivent même à rebuter le plus heavy des smokers). Le plus gros point noir à mon avis : l’absence de free wi-fi. C’est quelque chose que je ne comprends pas. A Vienne et à Budapest, free wi-fi à gogo ! Mais Roissy et Bangkok, que dalle…Bref…
Je suis assise au comptoir du Starbucks depuis quelques heures maintenant, et le trafic est dense, dense, dense ! Des touristes, bien sûr, mais énormément de Thaïs…Je ne pensais aps qu’ils voyageaient autant…ou en tous cas pas forcément hors des frontières de leur beau pays.

En parlant de beau pays, j’ai rencontré un couple suisse qui a passé 4 jours à la Guest House. Je ne les avais pas vus jusqu’à ce matin. Mais quel dommage ! Cette caricature vivante, c’est incroyable…
Lui et elle sont de grands gaillards…Taillés dans un bon vieux fromage suisse, sûrement. Lui portait un MAGNIFIQUE t-shirt (et j’insiste sur l’adjectif) noir avec une sorte d’image fluo représentant le Grand Palais de Bangkok sûrement, avec écrit dessous « THAILAND ». Enfin une sorte de t-shirt souvenir que je trouve, personnellement, hideux à souhait…Mais vraiment !Pour compléter la tenue, un treillis beige, des chaussures de rando pour traverser l’Himalaya, une ceinture banane (important, ça, la ceinture banane !!) et, et…un chapeau colonial ! Je crois que Tintin porte le même dans « Tintin au Congo ». Vous voyez le genre ?
J’ai du me mordre pour ne pas rire quand je l’ai vu descendre au petit-dèj’ ce matin.
Nous prenions le même avion pour Bangkok, j’ai donc proposé qu’on prenne le taxi ensemble à 9h. Eux avaient prévu de le prendre à 9H15 car « oui, mais il faut qu’on déjeune alors… ». Entendez-vous l’accent de Lausanne ? moi je l’ai encore dans l’oreille.

Le temps de dire au revoir à mes amis de la guesthouse, et nous voilà tout de même dans le taxi. Effectivement, ils ont du manger avec 5 minutes de moins que prévu, mais ça avait l’air de leur poser un certain nombre de problèmes existentiels tout ça.
A peine montés dans le Sangteon, voilà que la femme de Tintin m’adresse la parole pour me raconter sa vie. « On est allés se faire masser hier… » dit-elle avec une sorte de lassitude que je n’expliquais que parce qu’elle partait et qu’elle n’aurait plus l’occasion de se faire masser ? Penses-tu ! Elle continue. « L’horreur, l’horreur… » comme si elle avait assisté à quelque chose d’épouvantable. « Je suis couverte de bleus, c’était violent quand même… ». Oui et bien ma grande, ça veut juste dire que tu t’es fait faire un vrai massage thaï. Le massage traditionnel thaï se veut plutôt énergique, il faut le savoir. Visiblement, l’information n’était pas arrivée jusqu’à la Suisse.
Mais c’est l’accent, je crois, qui leur donne l’air un peu idiot…Quand Tintin a caressé le genou de mademoiselle en lui disant « on sera bientôt sur la plage, Pouppy », j’ai vraiment eu beaucoup de mal à garder mon sérieux. Enfin, eux au moins, ils sont deux, et a priori relativement heureux en ménage. Ce qui n’est clairement pas mon cas. Si je commençais à dire des choses idiotes en prenant l’accent suisse ? Trouverais-je plus facilement un amoureux ? Mouais bof…Je lui laisse son Tintin le conquérant et son T-shirt moche qui file la gerbe tellement il est laid. Ce devrait être interdit un tel mauvais goût !
Il ne faut pas s’afficher publiquement avec ça sur le dos ! C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres ! Et demain alors, on fait quoi ? On met un tshirt avec des otaries phosphorescentes qu’on ne voit que dans le noir, et sur lequel est écrit « San Francisco » ? Et puis quoi encore !

Oh lala, je suis cassée ! Le dernier entraînement a été le plus dur. Ca s’est terminé en apothéose cette semaine de muay thaï. Il y avait seulement Mark, l’autre Américain, et moi-même. Certes, un certain nombre de coachs devaient être en weekend aussi, mais il en restait suffisamment pour que j’en ai deux sur le dos ! Rah les bougres !! « You learn too fast, it’s not posssibeul ! ». En attendant, j’ai cru que j’allais crever sur le ring ! Une éponge j’étais ! Directement mode « essorage » en machine à laver. Dur dur de la quitter, la fine équipe du Chay Yai Gym…Et oui, promis, je reviendrai très bientôt m’entraîner !
Mon pied, je n’en parle pas, il va apprécier le repos des quelques jours à venir. Quoique…j’ai pas calé mon cours pour mardi ? Pascaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal !!!!!!!!

Une idée de mon entraînement de Muay Thai...(2)

MUAY THAI

Chay Yai Gym, Chiang Mai

THAILANDE


Une idée de mon entraînement de Muay Thai...

MUAY THAI
Chay Yai Gym, Chiang Mai
THAILANDE


28.10.06

Ames sensibles, s'abstenir...

Muay Thai
Chay Yai Gym
Chiang Mai, Thailand
Futurs champions...

Beurk...et je vous epargne le pire...

Thailande - Trip 2 - Day 8

Même les meilleures choses ont une fin (ou faim ?)…

Aujourd’hui, samedi 28 octobre. Alors que je suis paisiblement installée sous la tonnelle, au bord de l’eau, prenant mon petit-déjeuner et enviant les poissons rouges géants qui vivent ici toute l’année, je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur à l’idée que dans 24 heures (« chrono », merci Jack !) je serai dans l’avion qui me ramènera à Bangkok…
Bangkok, ultime étape avant mon retour sur le tarmac parisien.

La question qui se pose est la suivante : Y’a-t-il un bilan à faire après ce deuxième séjour au royaume de Siam ?
Réponse : Oui ! mais peut-être pas tout de suite…

Ce qui est sûr, c’est que j’ai vécu toute autre chose cette deuxième fois. D’ailleurs, pour faire simple, j’ai « vécu », vraiment. J’étais dans « ma » maison, et non dans un hôtel. J’ai eu pendant 10 jours, mes petites habitudes. Petit-dèj’ dans le jardin, après que tout le monde soit parti, histoire d’être au calme…Beaucoup de lecture, également…Et puis surtout la boxe, qui a rythmé tout mon temps ici.
D’ailleurs, cet après-midi, c’est ma dernière séance d’entraînement. Et en parlant de ça, je vais revenir brièvement sur celle d’hier. Je ne sais pas si c’était parce que c’était vendredi, ou bien si parce que la veille tout le staff du camp était sorti soutenir le petit Lin, mais c’était plutôt calme. Ca devait roupiller sec après une nuit arrosée.


J’ai protégé mon pied avec une longue bande de coton, et j’étais prête. Echauffement, abdos, et direct sur le ring. « Twist yol hip, twist yol hip »… « Lilax, Lilax »… « Mol flexibeul »…Ca restera, tout ça ! La dernière demi-heure de l’entraînement a été la plus fun. Tom, mister Tatouages, a mis lui aussi ses gants, et nous nous sommes donc mis sur la gueule. Enfin j’ai essayé de lui mettre sur la sienne, surtout. Ce qui ne fut pas chose aisée, mais le plus dur en fait, c’est surtout le premier coup. L’entraînement, c’est une chose, mais quand il s’agit de frapper son adversaire, c’est un tout petit peu différent. Enfin en ce qui me concerne, aucune difficulté ! Certes, j’ai pris quelques punchs dans le nez (qui n’a pas besoin de ça, on est d’accord). Mais Tom en a pris dans le ventre, la figure etc. Je l’ai même mis à terre. En tous cas, c’était quand même très drôle.
Je crois que ce qui va le plus me manquer cette fois, c’est l’ambiance du camp.
Tous les gamins qui venaient jouer avec nous, nous mettaient nos gants et nous servaient à boire. Et en guise de « au revoir » lorsqu’on repartait, qui nous criaient « I love you !!!!!!!!!! ». Il y avait bien sûr tous les profs, et puis la maman et la petite sœur de l’un des garçons qui s’entraîne au camp. J’ai bien discuté avec elles aussi, c’était marrant.
Une sorte de grande famille, en somme. Et je veux dire, je n’ai pas à me plaindre, moi niveau famille, la mienne est la plus géniale. Mais là, loin de chez moi, c’est comme si j’en avais retrouvé une. Ils sont super attachants en fait, pour une raison qui m’échappe. Peut-être parce qu’ils sourient tout le temps, et qu’ils rigolent, même, franchement.
Certes, l’entraînement était un peu rude, mais dans de telles conditions, ça passait comme une lettre à la poste. « You must come back one month tlaining »…C’est sûr que revenir m’entraîner pendant un mois me plairait…Encore faut-il trouver le temps! L’été prochain, Cambogde ou Muay Thai ? Je verrai le moment venu. Il ne sert à rien de tirer des plans sur la comète.
En revenant de l’entraînement, je suis restée une heure à discuter avec le propriétaire de la petite agence de voyages qui m’avait parlé du camp. Sympa comme tout. Et puis 3 jeunes routards français (je sais pas pourquoi, mais ça se voyait sur leur figure qu’ils étaient français) ont pointé le bout de leur nez, et j’ai commencé à discuter avec eux. Ils voulaient voir des combats de boxe, ce qui tombait plutôt bien car il y avait une soirée Muay Thai au Kawila hier soir encore.

Ils souhaitaient s’assurer qu’il s’agissait de vrais combats, et non pas d’un spectacle arrangé pour touristes. Je leur ai raconté ce que j’avais vu, et ils ont été convaincus. Mon ami a vendu 3 billets avant sa fermeture, et il était tout content. Du coup, il m’a ramenée à la maison en moto, non sans s’être arrêté en chemin pour que l’on s’achète de quoi manger. Pour 20 BHT (40 centimes d’euro), j’ai eu une belle assiette de Kao Pad Moo (riz frit aux légumes et au porc). J’adore acheter mon dîner dans la rue, à la thaï… Puis retour maison, lecture et dodo !

Et voilà, bientôt midi ici…Ce soir, petit changement. Ludo ayant besoin d’une chambre de plus, il me laisse la sienne pour la nuit, et gracieusement, en plus. Ce qui n’était vraiment pas nécessaire. En tous cas, c’est difficile de trouver des hôtes plus arrangeants que ces deux-là. Et pour la peine, ce soir, apéro ! Yallah !

27.10.06

Le Muay Thai en images...

Jeudi 26 octobre 2006,
Taepae Stadium
Chiang Mai, Thailande
On se regarde...
On s'observe...

Et on se met sur la gueule!!!!

Le petit de mon camp d'entrainement...avant le k.o...


C'est ce qui s'appelle "se faire coincer"


Thailande - Trip 2 - Day 6 & 7

Qu’il est parfois bon de ne rien faire !

Surtout après une journée comme celle d’hier…Tellement chargée que je n’ai pas eu le temps d’écrire…ce qui fait que ce soir, j’ai deux jours à raconter.

Commençons donc par hier, mercredi 25. Pas de miracle ; mon ampoule géante n’a pas disparu pendant la nuit…chiottasse ! il va quand même falloir que je trouve quelque chose à mettre dessus pour désinfecter…et puis surtout je n’ai pas envie d’arrêter l’entrainement.
Donc petit-déjeuner, et puis direction la pharmacie, clopin-clopant… Bétadine, compresses, sparadrap…tout ça pour 2€ ! Puis une petite heure dans mon cyber café préféré où je suis encore la première. Je dépile mes mails, je lis vos commentaires, je blog, nous bloguons, vous bloguez…
Retour à la maison, et il est déjà l’heure de se préparer pour aller à l’entraînement. Je nettoie ma plaie, je la protège du mieux que je peux, ce qui n’empêche en rien une petite douleur lancinante. Mais pas grave, je vais aller au camp malgré tout ! On n’est pas là pour rigoler…

Et d’ailleurs, je vais même aller à pied à l’endroit où on a rendez-vous. 25 minutes de marche sous le soleil avec 35°C, vive l’effet sauna ! Juste le temps de discuter avec le monsieur de l’agence, et le chauffeur arrive…ainsi que Dominic, le vétérinaire new yorkais, et Mark, un ami avec qui il voyage.
A l’arrière du pick-up, les conversations vont bon train, et nous voilà déjà arrivés au Chay Yai Gym. On est accueillis là-bas comme si on s’y entraînait depuis des semaines. Mais je crois que les plus contents de nous voir arriver sont les petits boxeurs…ils s’entraînent avec nous, ils rigolent et s’amusent avec nous…
Allez, en piste ! Echauffement, étirements, et c’est parti. Mon coach rock-star me bande les mains et « Lau ! Ling ! »…merci de comprendre « Lau, sur le ring ! ».
Ah bon ? déjà ? soit. J’ai gardé mes chaussettes pour essayer de protéger mon pied, mais ce n’est pas très efficace.
Pas grave ! Kick, kick, kick, punch, coude, genou, blocage !
« Ca (kick !) fait (kick !) du (kick !) bien (kick !) ».
Le truc qui me fait plaisir, quand même, c’est que tout le monde ne monte pas s’entraîner sur le ring. Ca doit donc vouloir dire que je me débrouille pas trop mal…C’est qu’il avait raison Pascal, ils ont l’air impressionné mes coachs ici.
Après la rock star, c’est mister Tatouages qui prend le relais. On enchaîne sévère, on rigole bien, et il en profite pour réitérer sa demande de la veille, à savoir, se retrouver au Kawila Stadium pour assister aux 8 combats qui auront lieu le soir. Of course ! Je vais pas louper ça quand même ! L’entraînement se poursuit et se termine par une série de « droite-gauche » dans le sac de sable, et quelques centaines d’abdos. Puis il est l’heure de se rentrer, histoire d’être à l’heure au stadium. Douche, et c’est reparti.
Bon, entre temps, mon pansement s’était barré, et j’ai atteint la 3ème couche sous cutanée, à cause du frottement. Shit, shit ! Puis j’ai un hématome au-dessus de la cheville droite, et sur le pied…ainsi que sur la cuisse gauche ! Enfin, ça c’est moindre mal…Le visage est (quasiment) intact.
Bon allez, les premiers combats sont à 20H30, il est temps de se mettre en route.
Le Kawila Stadium n’est pas loin de la maison, je m’y rends à pied, en serrant un peu les dents quand même.
Là-bas, l’ambiance est au rendez-vous ! Quelques touristes, mais surtout des autochtones, venus dans l’espoir de remporter leurs paris. Car en Thaïlande, on parie sur tous les combats !
C’est absolument incompréhensible pour un non-initié. Tous les parieurs et bookmakers se trouvent sur un des côtés du ring et se font des signes pendant tout le combat. Ca ressemble, selon les matchs, à une basse-cour en folie ! Ils crient, encouragent, accompagnent chaque action d’un « oh wéééé » !
Ca, plus la musique qui est jouée pour rythmer les combats. Les musiciens sont à côté du ring, avec une sorte de flûte façon « charmeur de serpents », une sorte de djumbé local, des maracas…lorsqu’ils accélèrent le rythme, les coups s’enchaînements également plus vite.

Les premiers combats sont livrés par des garçons de 9 ou 10 ans. Et ils ne font pas semblant, les bougres ! Ca castagne sec ! 1er round, 2ème, 3ème…Je sais que le muay thai est solidement ancré dans les traditions thaïes, mais je me demande ce qu’une mère ressent quand elle voit son fils cogner de cette façon. Enfin le truc, c’est que tout ça se fait sans haine…Cela reste fraternel, vraiment. J’ai vu un jeune mettre son adversaire k.o, se précipiter pour s’assurer qu’il allait bien et lui faire un câlin quand il a du abandonner…

Un combat commence toujours par des prières. Les deux adversaires vont saluer les 4 coins du ring puis se rendent au milieu où ils font une sorte de danse rituelle. Enfin, ils terminent en se rendant sur les 4 côtés pour terminer leur prière. Chacun retourne dans son coin où les attendent leurs entraîneurs respectifs. On les fait boire, on les frotte avec du camphre, on leur met leur protège-dents puis l’entraîneur retire l’espèce de petite couronne que porte le boxeur en lui tenant la tête et en faisant une prière. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve ça très émouvant. Surtout avec les petits…Il y a un vrai respect de leur professeur, et pour les petits qui vivent dans les camps d’entraînement, il représente souvent un substitut à ses parents qui sont restés dans la campagne.

C’est quand même assez « typique », cette ambiance. L’endroit est vraiment désuet, quelques néons éclairent la salle…enfin, le hangar qui abrite le ring, plutôt. Clairement pas un endroit où vont les touristes…et tant mieux !

Mister Tatouages, comme prévu, m’a retrouvée là-bas, mais lui est très occupé à être du côté des parieurs, et je ne peux me trouver dans cette zone si je ne parie pas. Donc je suis les combats tranquillement de mon côté, en observant bien, en reconnaissant des techniques que j’ai apprises, etc…Je ne crois pas qu’on laisse organiser ce genre de combats entre jeunes garçons en France. Ce serait un tollé général !
Les 8 combats s’enchaînent, j’assiste à un K.O magistral…pauvre gars, il était grave sonné ! Y’a eu aussi un combat un peu sanglant, mais c’était l’arcade, donc ça saigne beaucoup. Enfin en tous cas, y’a pas grand-chose qui les fait abandonner. Ils donnent tout ce qu’ils ont, c’est hallucinant. Ils repoussent leurs limites physiques et psychologiques à chaque fois. Je suis toujours autant enthousiasmée par cet art martial, et ça me donne plus que jamais envie de continuer. (Moi ? Maso ? non…)
Après les combats, je retrouve mon coach et ses amis, dont l’un des boxeurs qui a combattu ce soir, et nous partons je ne sais où ! « Dance, thaï music, you like ? »…Bon, ça doit vouloir dire qu’on va en boîte ou un truc du genre. C’est parti mon kiki, roule ma poule, je sens que l’aventure est au bout de la mobylette qui nous transporte. Nous sommes 3 dessus, mais pas de problème, tant que ça roule…
Et là j’arrive dans un quartier bien excentré, qui n’est sur aucune carte pour touristes…Que des Thaïs…Il y a des bars « karaokés », devant lesquels de jeunes filles sont assises en rang d’oignons, attendant d’être choisies par un client. Une sorte de bordel amélioré pour les Thaïlandais.
Ici, les farangs (« étrangers ») ne sont pas les bienvenus.
Nous, nous allons en face, dans une boîte. Impossible de vous dire le nom, tout est écrit en thaï. A l’intérieur, un groupe joue les tubes pop thaïs actuels. Ca danse, ça boit, ça s’amuse…Insouciante jeunesse thaïlandaise…Ok, je me fais dévisager, mais pas de souci, je souris ! Non, je ne suis pas perdue, je sais ce que je fais là, maï pen raï (pas de souci !).
Nous prenons une table, et retrouvons d’autres amis, qui se présentent, me posent plein de questions etc…Très sympa, j’adore, même ! Et puis le groupe joue des morceaux de Sek Loso, super pop star thaï dont j’avais ramené des albums lors de mon premier voyage ! Je connais les chansons par cœur, et ça, les Thaïs, ça les scie ! Bref, la soirée va bon train…
Puis vers 2h, ça sent la fin. Je pars donc avec mon coach qui propose d’aller au « Spicy »…Késako le Spicy ? on verra bien ! Allez, cette fois, on file en tuk tuk. Le Spicy est une sorte de bar, en centre-ville, pas encore fermé à cette heure. Seulement quand nous arrivons là-bas, sur qui je tombe ? Manu, mon hôte de la guesthouse. Cool ! Sympa, ça ! Sauf que…en voulant aller lui faire coucou, je ne me rends pas compte qu’il y a une bagarre qui se prépare entre des farangs et des Thaïs. Et autant ils sourient tout le temps, autant quand il y a un problème, ils ne rigolent plus du tout. Moi j’arrive avec la gueule enfarinée, et Manu se retourne et me dit « gentiment » de « dégager, que je n’ai rien à foutre là ». Aouch !
Je devais vraiment être dans le gaz, mais je me suis rendu compte qu’il essayait de calmer le jeu et qu’il valait mieux que je reste à distance. Sympa comme tout ! Du coup, mon coach et moi sommes partis, bras dessus, bras dessous, aller voir ailleurs si on y était. Et puis surtout, je suis allée me coucher, beaucoup trop d’adrénaline pour une même journée.
Ludo m’a appris le lendemain que le Spicy était un endroit glauque, le repère des « viandes saoules » la nuit… Hmm, sympa comme tout !

Du coup, j’ai dormi comme une masse, presque toute la journée. De toutes façons, je ne vais pas aller m’entraîner aujourd’hui, vu l’état de mon pied. Autant lui laisser un peu de repos. Je comate, je lis, je regarde quelques films…Puis vers 19h, je mets les voiles ! Il y a soirée boxe au TaePae Stadium, avec un des petits de mon camp qui combat. Nous nous devons d’être tous là derrière lui ! Je vais dans la petite agence chercher mon billet, et je retrouve quelques amis du camp qui se sont demandés pourquoi je n’étais pas venue m’entraîner aujourd’hui. Mais ils savent aussi pour mon pied. L’un d’entre eux me dit d’ailleurs que vu mon niveau actuel, il me faudrait simplement un mois d’entraînement avant de monter sur un ring pour combattre ! « Tu plaisantes !??! », « Non, pas du tout ! ». Ah, ben c’est noté donc…Enfin avant que je passe un mois à m’entraîner ici…L’an prochain… ?

Bon allez, direction le stadium. Celui-là est bien différent du Kawila. Beaucoup plus destiné aux touristes, il est entouré par des bars, des tables et ils jouent une musique plus technoïsante que traditionnelle. Je retrouve le reste de mon camp d’entraînement : coachs, gamins et élèves, dont Mark et Dominic, les Américains. Ces combats n’ont pas la même saveur que ceux d’hier. Trop de spectacle à mon goût, mais ça n’empêche pas les boxeurs d’y aller franco ! Malheureusement, le petit que nous sommes tous venus encourager est tombé contre un gamin un peu plus grand et sans-pitié ! k.o avec un coup de coude…Enfin il a bien tenu quand même.

Ce soir, il y a même un combat de filles. Ca, c’est cool ! Enfin…On dirait qu’elles rigolent encore moins que les garçons. Ces regards de tueuses ! Ca déchire grave !!! J’adore ! Elles se mettent de ces peignées, un truc de malade !

Puis vient l’heure de la détente et de la rigolade…Quatre boxeurs montent sur le ring, deux « rouges », deux « bleus ». On leur bande les yeux, on les met face à face au centre du ring, la cloche retentit, et c’est parti. Imaginez quatre boxeurs qui essayent de cogner sur l’adversaire, mais qui ne voient rien ! C’est comique ! Hilarant même ! Une sorte de colin-maillard un poil plus violent ! Mais tout le monde rigole beaucoup…c’est d’ailleurs le but, car une fois ce faux combat terminé, les « clowns » descendent parmi les spectateurs touristes avec une boîte en demandant un peu d’argent…

Il est temps de rentrer. J’espère que vendredi, je pourrai aller m’entraîner. J’ai ressenti comme un gros manque, je suis accroc définitivement au Muay Thai. Vive le Muay Thai !! Ah, mes aïeux… ! Que d'emotions!

25.10.06

Chiang Mai Muay Thai

Ce n'est pas parce qu'on s'entraine pieds nus sur du beton en plein air qu'on ne peut pas etre moderne un petit peu...

Alors j'ai trouve le site de mon camp d'entrainement: Chiang Mai Muay Thai

Allez y faire un tour pour avoir une idee!

Thailande - Trip 2 - Update

Toujours mercredi matin, mais juste pour rassurer tout le monde... je suis passee a la pharmacie acheter de la betadine, des compresses et du sparadrap.

Je vais donc pouvoir aller m'entrainer aujourd'hui!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! YES!!!!!!!!!

Mon hymne...comprenne qui pourra...

FIGHTER by Christina Aguilera

Extrait:
"'Cause it makes me that much stronger
Makes me work a little bit harder
It makes me that much wiser
So thanks for making me a fighter
Made me learn a little bit faster
Made my skin a little bit thicker
Makes me that much smarter
So thanks for making me a fighter"

Thailande - Trip 2 - Day 5

Thanks for making me a fighter…

Et bien en voilà encore une bonne journée que celle d’hier…Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas écrit le soir même…J’étais comme qui dirait épuisée… Mais j’ai maintenant les idées un peu plus claires et surtout je ne risque pas de m’endormir sur mon clavier.

Ce fut donc une super journée. Ma visite habituelle au cyber café du matin, et à mon retour, j’ai discuté avec Manu. C’est très intéressant de savoir comment un Français qui a choisi de vivre ici depuis 10 ans voit les autochtones. Il travaille avec eux, enfin…il essaye… Apparemment, ça n’a pas l’air très simple non plus, et il semble que ce ne soit pas chose aisée de leur faire confiance. En plus, comme il ne faut jamais leur fait perdre la face, il est impossible de les réprimander…Bref, petite convers’ plutôt intéressante. De toute façon avec Manu, c’est TOUJOURS intéressant…Puis il est parti vaquer à ses occupations et je suis restée avec les filles.


Et puis Aom a fini de travailler, et comme prévu, nous sommes parties toutes les deux en ville, sur son petit scooter.
Direction, le magasin de sport qui était fermé la veille. J’ai pu donc acheter mes gants (rouges, 100% cuir made in Thailand), mes bandelettes, et mes protège-tibias (rouges aussi)…pour aller avec mon short de boxe rouge.

Ce n’est qu’après que j’ai appris qu’en boxe, le rouge est la couleur des champions. Les débutants, eux, se contentent du bleu…bon ben tant pis, hein…je vais rester en rouge et je n’aurai qu’à devenir une championne.

Après le magasin, nous sommes allées boire un verre, et manger un ptit truc quand même, histoire de prendre des forces. C’est un plaisir de discuter avec Aom. Elle est curieuse, elle veut tout apprendre, et enrichir son vocabulaire français…Et en plus, c’est une super guide ! Après le café, elle m’a amenée au Wat Phrasing…L’un des plus vieux temples de Chiang Mai, qui date du 15ème siècle, et qui n’est pas là que pour faire joli…Les jeunes moines sont installés là-bas pour la méditation et l’apprentissage…et les habitants de Chiang Mai viennent s’y recueillir très régulièrement. On y trouve d’ailleurs le plus grand bouddha de la ville. Et puis ce fut l’heure pour elle de me déposer au lieu de rendez-vous pour partir au camp de boxe.


Juste le temps de discuter de tout et de rien avec le monsieur qui s’occupe de ça, et le pick-up est arrivé.
Allez, on ne réfléchit plus, et on y va !
Je rencontre un Américain, vétérinaire de son état qui vit à New York, et qui a pris un congé sabbatique pour faire un tour de l’Asie. Et il a donc décidé de se maintenir en forme en pratiquant le Muay Thai. C’est un garçon très sympa, et qui n’est pas l’Américain moyen. A savoir, il a déjà voyagé sur tous les continents, et en particulier l’Amérique du Sud et l’Afrique...Bref, c’est une personne intéressante.
On sort un peu de la ville et on finit par arriver au camp d’entraînement. Rudimentaire, dans son genre ! Le ring est à l’extérieur, éventuellement protégé par un simple toit en tôle. Les sacs de sable sont également à l’extérieur. Il y a bien une sorte de bâtiment, mais c’est une mini-chambre pour les jeunes apprentis boxeurs…Enfin futurs champions, devrais-je dire ! Ils sont pas là pour rigoler, eux !
Et a priori, moi non plus. J’ai à peine le temps de me changer qu’un entraîneur vient s’occuper de moi. Il est super jeune, 25 ans je pense. Et il parle aussi bien l’anglais que moi le thaï…mais avec des « I show you », des « You look », des « you do same same », on arrive à s’en sortir.
Pascal, mon coach français, m’avait prévenu. Ils n’expliquent rien. Ils montrent, et tu fais pareil. Alors c’est parti, les blocages, les uppercuts, les crochets, les genoux, les coudes…et les KICKS ! C’est ce que je préfère ! Je vais avoir des tibias en béton…ou en mille morceaux, l’un ou l’autre !
Mais je tape en tous cas. Peut-être même quand il ne faut pas, quand il faut simplement répéter le mouvement. Du coup, mon pauvre entraîneur se prend quelques coups de genoux dans le plexus…Enfin, lui il est blindé comme un coffre-fort niveau abdos. Et heureusement d’ailleurs...
Un deuxième entraîneur prend le relais…Mister Tatouages 2006, je suis sûre ! Il est rigolo, sauf qu’il est encore moins là pour plaisanter que le précédent. Lui il attaque direct ! « You like music ? » demande-t-il entre deux low-kicks ? « yes yes » je réponds en bloquant son kick avec mon genou. « Tonight you go out ? » reprend-il en me montrant un front kick. Et moi je réponds « … ? ». Si j’ai bien su lire entre les lignes, il me propose donc de sortir en boîte avec lui, le chenapan ! Je l’avais dit, il attaque sévère ! Le problème quand même, c’est qu’il a épuisé la totalité de son vocabulaire anglo-saxon. Et une soirée où on ne pourrait pas discuter ne fait pas partie des choses que je recherche spécialement. Et en plus, le soir, j’avais prévu d’aller manger japonais avec Manu et Ludo. Donc quoi qu’il en soit, impossibeul ! Mais plutôt tenace, le petit ! « Toumolo you go Kao Lak stadium naïne o clock ?! ». Ah donc j’ai rencard à 21h pour assister à un match de boxe avec lui. Et bien parfait, on verra bien quoi faire le moment voulu.
Et tout ça en continuant l’entraînement bien sûr ! Et puis un troisième prof prend le relais. Un peu plus âgé celui-là, 35 ans je pense. Un ancien champion…ou rock star, je sais pas trop. Au contraire de tous les autres boxeurs qui ont les cheveux très courts, lui il est les porte longs, tenus par un bandeau sur le front à la Jimi Hendrix. Et sur le nez, une paire de lunettes noires qu’il ne quitte jamais. Il a un look extraordinaire ! Mais il a bien l’air de savoir ce qu’il fait. Il me fait monter sur le ring (Yes ! ma première fois sur un ring !) et continue l’entraînement.
Ce que je ne dis pas, c’est qu’il fait une chaleur de malade bien sûr ! Ce que je ne dis pas non plus, c’est que j’ai passé les ¾ de la séance à m’entraîner pieds nus sur du béton…Et des pivots de pied, sans chaussures, sur du béton, pendant 1H30, c’est une catastrophe ! J’ai une ampoule de 7cm de diamètre, bien à vif, comme il faut ! Mais j’ai continué à m’entraîner. De toutes façons, y’avait plus grand-chose à faire à part serrer les dents. Et puis les cris d’encouragement et de satisfaction de mon rockeur de prof me motivaient pour continuer.
"Gooooooooooood Lau!" "Kick!" "Elbow" "Kick!"

Ah, j’ai donné, en tous cas ! A Paris, quand je m’entraîne, j’ai des protège-tibias pour les kicks. Ici, que dalle ! Et je cogne pareil ! Mais ça fait un bien fou, quand même ! Et les profs ont l’air satisfait, et peut-être même un petit peu impressionnés…Cooooool!
Mais une fois l’entraînement terminé, je leur montre mon pied et ils se mettent à trois pour tenter de soigner la plaie. Un qui tient le ciseau, l’autre mon pied, et le troisième qui me répète « Sabaï Sabaï » (confortable, confortable, cool Raoul), en rigolant. Ils ont de la bétadine sous la main, plutôt une bonne nouvelle ! Une compresse, un sparadrap, et c’est terminé…la session d’entraînement, je veux dire. Grrr ! J’avais encore beaucoup à donner moi ! Enfin bon, j’en profite pour faire des photos, et observer les petits en plein entraînement. Ils sont tout minces, tout mignons, mais sur le ring, ce sont des tueurs déjà. Et puis ils enchaînent ! 100 coups de genoux alternant droite-gauche dans les sacs de sable ! Et vas-y ! Impressionnant !

L’heure du retour en ville a sonné. Le pick-up, puis un tuk tuk, direction la DOUCHE ! Manu et Ludo se préparent aussi et nous nous rendons donc au fameux resto japonais, tenu par un vrai chef japonais. Tout y est, l’ambiance, la nourriture, le saké…L’espace du repas, je me suis vraiment revue au Japon. J’ai mangé des sashimis excellents, des yakitori sublimes, et un tonkatsu qui me fait encore saliver rien que d’en parler ! Quant au saké, il était à point. Mais pour une fois, nous n’avons pas fait de vieux os, et nous sommes rentrés à la case départ sans détour. Tant mieux, car je me sentais comme qui dirait… vidée ! Alors quoi faire ? je veux retourner m’entraîner demain, mais mon pied est quand même dans un sale état…Bon, et bien on verra.

I'm a survivor!!

Plaisir des yeux...

Mardi 24 octobre 2006
Chiang Mai, Thailande
Little champion et Mister Tatouages 2006

Apres l'effort, un peu de reconfort


High kick!


Papa Bouddha, Maman Bouddha et Petit Bouddha?


Au Wat Phrasing, un novice se rend a la meditation

Ma copine Aom


Cici, la jeune cuisiniere Karen de la guesthouse

24.10.06

Thailande - Trip 2 - Day 4

Voilà une journée comme je les aime !

Aujourd’hui, ici, c’est férié pour cause d’anniversaire du roi «je-ne-sais-plus-lequel » . Ca ne change pas grand-chose pour les magasins et les restaurants situés dans des zones un peu touristiques, comme le cœur de Chiang Mai. Toutefois, administrations et autres bureaux gouvernementaux sont fermés.

J’ai donc commencé la journée par un sympathique petit-dèj’ accompagné par l’always-ultra-souriante Cici, la jeune cuisinière Karen (les Karen sont une des tribus du nord de la Thaïlande). Post-breakfast, un petit tour dans mon cyber-café. J’étais d’ailleurs la toute première cliente de la journée et ça se ressent drôlement au niveau de la connexion. Quand j’y vais en fin d’après-midi après les cours, avec tous les lycéens férus de jeux video, il est quasiment impossible d’ouvrir deux pages internet en même temps…et encore moins possible d’uploader des photos sur mon blog.

Bref, ce matin là, j’étais seule et tranquille pour mettre quelques photos et quelques mots en ligne. Puis retour à la maison. Un bouquin, un grand mug de thé vert et hop, sur la terrasse, près de la jolie cascade fleurie. Et puis Aom est venue discuter un peu. Aom est l’assistante de Ludo et Manu ici, à la Guesthouse. Elle a 22 ans, vient de terminer ses études universitaires et parle anglais et français, chose peu courante en Thaïlande. Certes, elle mélange un peu les deux, mais ça n’a aucune importance. C’est une demoiselle adorable qui semble vouloir se lier d’amitié avec une jeune fille française de son âge (hmm…le premier qui rigole aura la chance de tester mes nouveaux gants de boxe en avant-première !). Et nous discutons de tout, de rien, des études, du travail, de l’ancien Premier Ministre, Thaksin « Corruption » Shinawatra. Elle est rigolote comme tout, et se propose de m’accompagner visiter les environs dès demain après son travail. Pourquoi pas ? Après tout, c’est quand même le meilleur moyen de se fondre dans la population et d’apprendre des choses.
Puis le devoir l’appelle et elle retourne à son bureau. Quant à moi, je prends mon appareil photo, mon ordinateur, et en route pour Chiang Mai City (la vieille ville fortifiée).

Je sors de la guesthouse, je marche, je marche, le nez en l’air, tant et si bien qu’au bout de 30 minutes, je ne sais plus où je suis…Jusqu’à ce que je tourne la tête et que je me rende compte que je suis à 20m de mon point de départ. Bien ouèj’ ! Ca arrive, même aux meilleurs (alors Tanchasse, mort de rire ?) !
Enfin... je me remets sur le droit chemin et j’arrive à destination. Je déjeune d’un bon khao pad khai (riz frit au poulet et légumes) et je poursuis ma route. Et puis je vois écrit sur un panneau « Muay Thai Gym » ! Voilà ! Pile ce que je voulais ! J’entre donc dans le petit bureau et commence à discuter avec ce sympathique monsieur qui a du mal à imaginer que je fasse du muay thai…et pourtant…Bref, départ prévu demain pour le camp d’entraînement à 15H30. Durée de la torture : 2H30…Et tout ça pour 300BHT (6€)…Puis comme je suis aussi venue avec l’intention d’acheter mon propre matériel, je me mets en quête d’un magasin recommandé par mon interlocuteur. Et je marche, et je marche, et je marche…Je vois des temples, les intersections, les « tlaffic lights », le « thlee king monoument », mais pas de magasin de sport en vue…Alors je rebrousse chemin, tant pis.

Non sans m’être faite alpaguer par le souriant mais édenté monsieur responsable de l’entretien du monument des Trois Rois. Et puis il ne lui en manque pas qu’une de quenotte…Je dirais même qu’il est plus facile de compter les dents qui restent…à savoir, 4 ! Il m’a fait brûler quelques bâtons d’encens, fait faire une petite prière, et fait mettre quelques sous dans l’assiette d’offrandes. Il m’a aussi expliqué l’histoire de ce monument…Et j’avoue qu’un Thaï édenté, même avec la meilleur volonté du monde, c’est IN-COM-PREHENSIBLE ! Mais enfin, j’ai souri et dit « oui-oui » avec l’air grandement passionné parce qu’i l me racontait. Puis il m’a donné deux ou trois conseils pour faire des photos, et à mon tour je lui ai demandé de poser pour moi le temps de 3 clichés. Quel numéro ! Dès qu’il devant un appareil, plus moyen de sourire ! Comme s’il avait oublié comment on fait…
Poursuivons… J’entre dans la cour d’un vieux temple en rénovation. Je fais le tour, et là je tombe sur une belle bande de jeunes moines novices en train de regarder l’un des leurs perché dans un arbre à 15m du sol en train de couper des branches à la machette. Ah ça rigole ! Puis comme un seul homme, ils se lèvent tous, se précipitent sur une corde reliée à l’arbre en question, et se mettent à tirer dessus. L’arbre, un frêle mais immense sapin, ne résiste pas longtemps à l’effort fourni par ces jeunes gens plein d’énergie. Et alors que je suis en train de les photographier en plein effort, je les entends crier, et je me retourne, juste à temps pour voir l’arbre tomber dans ma direction. « Saperlipopette » ai-je à peine le temps de me dire ! « Dégage de là avant de le prendre sur le coin de la figure ! »
Nickel, un saut de chat sur le côté, et j’évite la catastrophe…
Je quitte le temple, range l’appareil, et je reviens sur mes pas, afin de dire au monsieur du Muay Thai que je n’ai pas trouvé son magasin. Il est avec un ami, en train de discuter. Ce dernier me propose de m’y amener en « moto ». « You not care for motobaîke ? » “Me no ploblem motobaïke!” (“tu penses bien”, rajoutais-je intérieurement)

(Entre parenthèses, s’il y a un endroit où on ne pourra jamais s’améliorer en anglais, c’est bien la Thaïlande. Assez instinctivement dès que j’arrive ici, je me mets à parler comme eux. Je ne prononce plus les « r », je ne mets pas de verbe, j’aligne juste 3 mots maximum, histoire de bien me faire comprendre…)

Alors roule ma poule ! Et par « moto », ils entendent plutôt un Vespa 80 avec 3 selles ( !). Et me voilà, cheveux au vent, tambour battant, chevauchant le moyen de transport privilégié des autochtones derrière un monsieur tout aussi sympathique que son ami, bien que je le connaisse depuis 3 minutes à peine. Le magasin existe effectivement, à 10m de l’endroit où j’ai fait demi-tour un peu plus tôt. Mais pas de chance, il est fermé…Je reviendrai donc demain, no problemo.
En attendant, il est 18h, il va faire nuit noire dans 5 minutes, et je suis au Starbucks, confortablement installée à raconter ma vie à mon ordinateur…Allez, on plie les gaules et on rentre !

Encore des photos!

Lundi 23 Octobre 2006
Chiang Mai, Thailande


Moines novices ou apprentis bucherons?


You rock, man!


The Three Kings Monument


Paye ton echaufadage!


"Stop" (...in the name of love...?)

23.10.06

Thailande - Trip 2 - Day 3

Le 3eme jour de mon sejour fut consacre a l'artisanat local...Lors de mon premier voyage, je n'avais pas vraiment eu le temps de faire le tour de cette magnifique machine touristique...
En fait, hier je suis allee me balader dans Chiang Mai, qui tournait au ralenti, pour 3 raisons:
- Dimanche, seul jour de repos des Thais...ils vont a la campagne ou au lac...
- Vacances scolaires...Idem, ils en profitent pour quitter la ville
- Lundi ferie pour cause d'anniversaire d'un roi de je ne sais plus quelle epoque: poudre d'escampette!
Je suis tombee sur un gentil monsieur, de 52 ans, qui s'est propose de me faire un ptit tour du coin...Apres avoir refuse fermement pendant 15 minutes, j'ai quand meme accepte...Apres tout, pourquoi pas...Je sais comment fonctionnent les guides touristiques ici. En echange de quelques clients potentiels, les magasins leur offrent de l'essence, ou des cadeaux divers et varies.
Je lui ai donc bien fait comprendre qu'il ne fallait pas me prendre pour une bleue. Et tout s'est tres bien passe.
D'abord Gems Jewelry, qui est la plus grande bijouterie du monde...Impressionant! Des bijoux au milieu d'aquariums remplis de requins etc...Je me suis lachee et me suis offert 2 paires de boucles d'oreilles en argent massif pour...10 euros!
Pour le reste, ce n'etait que pour le plaisir de voir comment on fait la soie, les ombrelles, etc...et faire de jolies photos colorees! Et puis le plaisir de discuter avec un local, qui m'a donne son opinion sur les problemes de prostitution etc...Interessant d'avoir le point de vue des autochtones...Ils ne sont pas dupes, essayent d'empecher l'homo occidentalus de tomber dans le panneau...peine perdue!
Mais la chaleur aidant, je me suis fait reconduire a la Guesthouse ou j'ai fait une bonne siestoune des familles.
La nuit fut agitee car mon esprit vagabondait entre la Thailande et le Bresil ou se tenait le dernier GP de la saison de F1.
Michelin champion du monde, it's all I care about...Seb, toutes mes pensees ont ete pour toi...

Photos, photos, photos...

Dimanche 22 octobre 2006
Chiang Mai, Thailande

La soie, l'une des richesses de la Thailande


L'ombrelle, une tradition de l'artisanat nord-thailandais

Une autre tradition locale...

22.10.06

Snapshots - Bangkok new airport


Les premieres photos! More to come soon...


Ouf, c est le bon vol! (c) Lau

Mon avion, un Boeing 747-400 (c) Lau


Bangkok Suvarbhumi Airport (c) Lau




Thailande - Trip 2 - Day 2

3 mois seulement se sont écoulés depuis mon précédent séjour à Chiang Maï. C’est vraiment pas grand-chose, j’ai même l’impression que c’était hier. Un chauffeur m’attendait à l’aéroport, et hop, direction la Bungalow Guesthouse…

C’est vraiment le pied d’arriver ici, de retrouver les filles de la maison, qui sourient comme à leur habitude. En parlant d’habitude, la jeune cuisinière, Cici, me tend la clé de ma chambre en me disant « it’s YOUR room » J !
Je crois que j’aurais pu venir ici depuis 10 ans que ce ne serait pas mieux.

Je suis donc montée prendre possession de mes quartiers, j’ai pris une douche et je me suis écroulée comme une masse sur mon lit. Une vraie planche en bois, mais j’adore ! Ah oui, au fait, le ciel est bleu, il fait 35°C, la saison des pluies est derrière nous. On entre dans l’hiver, et c’est parfait. Enfin, mon ventilateur va devoir travailler dur pendant tout le temps de mon séjour ici.
Donc, j’ai dormi…pour me réveiller avec une nuit noire ! Merdasse, est-il déjà 23H ? mais non…18h seulement ! Pas évident de se caler avec ça…Une fois la sieste terminée, qu’est-ce qui commence ici ? l’Apéro, bien sûr ! Je descends donc retrouver Ludo et Manu, mes adorables hôtes. Eux aussi ont l’impression que c’était la semaine dernière qu’on prenait ce même apéro, au même endroit. Alors pour la peine, on va remettre ça ! Le foie gras, le vin blanc, puis le vin rouge, puis le dîner, puis le cognac !

Et puis comme ils avaient prévu de m’accueillir en bonne et due forme, tout le monde en voiture pour aller voir un peu si la vie nocturne de Chiang Mai a changé…Ah ! un nouveau bar…le « Lucky Bar »…Ce nom doit lui porter bonheur, parce qu’il a l’air déjà bien populaire, parmi les Thaïs et les farangs également. Les filles sont sympa, la musique est bonne, bref…La soirée se poursuit avec de bonnes rigolades, quelques bonnes rasades aussi, et la décision est prise de terminer ( ?) au Bossy…Ah, le Bossy ! La boîte de nuit dans laquelle on ne trouve pas de touristes ! Yes ! Mais je suis en terrain connu, pour l’avoir pratiquée la dernière fois déjà. D’ailleurs, le groupe de jeunes rockeurs qui est chargé de mettre l’ambiance est toujours le même. Et puis Manu et Ludo sont des magiciens en quelques sortes…Une table devant la scène semble toujours se libérer au moment où ils arrivent. Move your body ! On danse, on rigole, on s’amuse, et on se désaltère ! Et puis la fatigue finit par nous rattraper, et il est temps de rentrer.

Moi qui avais peur de ne pas dormir cette nuit à cause de la sieste, je suis vite rassurée…A peine en pyj’ que hop ! y’a plus personne, jusqu’à ce matin, donc…Un long réveil, douchasse, et ptit dèj’…
Programme de la journée : pas de programme ! Roule ma poule !

Thailande - Trip 2 - Day 1

Somewhere over the rainbow...

En Thaïlande, il est presque 4:30am. En France, il est 22:21, et moi je suis dans le ciel. A 11km au-dessus du plancher des vaches, exactement...
Et j'ai déjà tellement de choses à raconter! Thank God pour l'ordinateur portable qui va me permettre d'être beaucoup plus réactive. Un coup de clé USB, et hop, tout sera en ligne rapidement.
Bref...J'arrive à destination dans 2H30 environ...Time flies...and so am I!

Pour tout dire, avant d'arriver en Thaïlande, j'ai fait une escale par un autre pays: le Cambodge.
Et vous vous demandez: "S'est-elle trompée d'avion?" Non!
Alors comment se fait-ce? Et bien je reconnais bien là le coup de patte de Bouddha, qui m'attendait à la porte d'embarquement 43 du Terminal 1 de Roissy-CDG.
Je me suis retrouvée assise entre le hublot et un très gentil monsieur asiatique, qui m'a saluée avec un sourire lorsque je me suis assise.
A peine étais-je installée dans ce Boeing 747-400 (bel engin, by the way), que nous avons commencé à discuter. Est-ce que je m'arrêtais en Thaïlande? oui, et vous? "non, je vais à Phnom Penh, au Cambodge".
Et ici a commencé une des discussions les plus enrichissantes qu'il m'ait été donné d'avoir.
Tito a 52 ans et est d'origine cambdogienne. Mais il parle français, car il a eu la chance de faire ses études de médecine en France…Maintenant il est médecin, près de Poitiers, exactement.
Et que fait-il dans cet avion aujourd'hui? Il va au Cambodge pour mettre en service les scanners qu'il s'est procuré afin de procéder aux tous premiers dépistages du cancer du sein, dans son pays natal.
Tito a créé trois associations à but humanitaire. Il y consacre tout son temps, son argent, mais surtout son énergie. Il retourne là-bas tous les deux mois environ, parfois plus souvent, pour superviser, aider, soigner, accompagner, éduquer...
Son histoire est extraordinaire. Fils de hauts fonctionnaires, il était le seul garçon dans une tribu de 11 enfants...Il passe son bac au lycée français de Phnom Penh et ses parents l’envoient lui, le seul garçon, faire ses études de médecine en France, où il arrive en automne 1974.
Et puis les Khmers Rouges prennent le pouvoir en avril 1975. Et Tito n’a plus aucun contact avec aucun des membres de sa famille pendant de presque 10 ans. Il survit difficilement en France. Et puis, les études de médecine sont difficiles, surtout quand on parle très peu la langue.
Dans les massacres perpétués par les Khmers Rouges, Tito perd 7 soeurs. Son père, ancien directeur des Finances et aujourd’hui âgé de 82 ans, a miraculeusement survécu, et s'est expatrié, ainsi que les 3 soeurs restantes, aux Etats-Unis.
Une fois toute cette période terrible terminée, une fois la paix civile revenue, Tito retourne dans son pays et subit un énorme choc. Tout avait été dévasté, mais le plus inacceptable pour lui, médecin, c’était l’anéantissement du système de santé.

Le docteur Tito a donc décidé, en 2000, de faire ce qui était en son pouvoir pour faire profiter les Cambodgiens de toutes les ressources qui sont à sa disposition.
Il a créé trois associations, en collaboration avec des médecins de la région Poitou-Charente.

La première, IMCAMEX, a permis d’installer en mars 2001, le premier scanner « corps entier ». L’association a non seulement assuré l’installation du matériel, mais continue à prendre en charge la maintenance, la formation des techniciens, des manipulateurs et des médecins radiologues qui bénéficient d’une aide au diagnostic à distance grâce à Internet.

Mais il n’y a pas que la capitale, Phnom Penh, qui souffre. En 2004, il crée un dispensaire dans la province de Siam Reap, dans un village de 3000 habitants. Maintenant les enfants et adultes sont soignés gratuitement grâce aux dons, et aux médecins généralistes ou spécialistes français qui se rendent sur place. A côté de ce dispensaire, Tito a fait construire une école afin que les enfants les plus démunis et les nombreux orphelins puissent avoir accès à un enseignement. Cette association s’appelle PONLEU KAMPUCHEA, ce qui signifie « Lumières du Cambodge. Il est également possible de parrainer des enfants ou bien l’école.

Enfin, en novembre 2006, l’association « Moherik Satrey Khmer » va voir le jour. Il s’agit de proposer un dépistage gratuit du cancer du sein à toutes les femmes cambodgiennes. Cet action devrait permettre d’établir des diagnostics précoces, et ainsi, un meilleur traitement.

Cet homme a décidé de donner un sens à sa vie en se consacrant aux autres...Tout d'abord, en étant médecin, je crois que ça va avec le job. Mais bien au-delà, il y a un réel effort d'aider un pays à s'éduquer. Car c'est bien là le plus important.
Hier, au Cambodge, les gens pauvres dans le coma étaient laissés ainsi jusqu'à leur dernier souffle. Aujourd'hui, grâce au travail de Tito et de son équipe, un nombre incalculable de vies est sauvé.
Il y a toujours quelque chose à faire là-bas pour quelqu'un qui a envie de s'investir, de donner.

Sa force: il n'attend rien de personne. Quoiqu'il arrive, il fera aboutir ses projets, avec ou sans l'aide financière de certaines organisations. Il présente des dossiers, explique ce qu'il fait, pourquoi il le fait, monte dans un avion et va mettre les mains dans le cambouis. Si un chèque arrive dans sa boîte aux lettres pour son association, tant mieux. Mais sinon, ce n'est pas grave. Il avance, encore et toujours... Il le dit très bien, et avec le sourire « Je m’en fiche, je fonce ! ».
La route est longue, difficile, mais elle est jalonnée de victoires, plus ou moins grandes, mais qui permettent de maintenir la motivation intacte.

J'ai résumé peut-être un peu trop brièvement tout ce qu'il m'a raconté. Mais je voulais me dépêcher d’écrire tout ça.

Comment rester insensible devant une telle démarche? En particulier dans un monde comme celui dans lequel on vit (ou "survit" plutôt?)...
Il m'a émue aux larmes en me racontant son histoire...mais qu'est-ce que ça fait du bien! Y'a de l'espoir pour l'Humanité...maigre, certes, mais il est là, et il est entre nos mains.

Alors comment on dit, "y'a plus qu'à...".

PS: mes plans pour les prochaines vacances d'été risquent de changer...

19.10.06

Thailande, le retour (J-1)

Ayé...ça se compte en heures...
Le vol 0931 de la compagnie Thai Airways quittera le tarmac du Terminal 1 de Roissy-Charles de Gaulle à 13H50 demain. Et si tout se passe comme prévu, je serai à bord.
Dans 24H, je serai pas loin de survoler la Birmanie, je pense. Peut-être pas tout à fait, mais pas loin...Un stop-and-go au nouvel aéroport flambant neuf de Bangkok, le Suvarnabhumi Airport, puis je remonte dans un engin de la compagnie Asia Airlines, pour enfin arriver à Chiang Mai à 11H20, heure locale (-5h = 6h20 en France).
Chiang Mai est la première étape de ce deuxième voyage au Royaume de Siam. J'ai d'ores et déjà prévu d'y passer un mininum de 3 jours, mais il est absolument inutile de prévoir au-delà! En Thaïlande, tout peut se faire à la "Va comme j'te pousse!"...
Zen, Eugène...Bouddha est du voyage! Et puis je sais où je mets les pieds cette fois...
N'hésitez pas à vous connecter régulièrement sur ce blog afin de prendre de mes nouvelles et de suivre mes péripéties!

Un MySpace sinon rien!

"Et MySpace par ci!", "Et MySpace par là!", "Et MySpace ci", et "MySpace ça"...
Ca faisait des mois que j'entendais parler de cet ovni...Mais je ne m'étais pas vraiment penchée sur la question...Moi j'avais créé mon blog (celui-là même que vous avez sous les yeux), et basta...
Mais hier soir, alors que j'étais à la recherche d'un moyen de contacter Amy (la demoiselle de video de Muay Thai), j'ai trouvé son MySpace...Mais pour pouvoir lui laisser un message, il me fallait m'inscrire...Alors rapidement, j'ai investi MySpace moi aussi.
Et je me suis prise au jeu, forcément! J'ai rempli et coché les cases, renseigné mon cursus scolaire, uploadé quelques menues photos etc...
Et j'ai pris conscience immédiatement du potentiel de ce truc! J'ai retrouvé la trace d'amis perdus de vue depuis une dizaine d'années!! Ils avaient eux aussi renseigné leur cursus scolaire, les données se sont croisées, nous nous sommes retrouvés en moins de temps qu'il ne le faut pour prononcer "MySpace"!
Bref, je ne compte absolument pas oublier mon blog! Mais les deux sont parfaitement complémentaires...Ainsi, je vous invite à jeter un oeil sur mon MySpace à moi que j'ai...

Snapshots!


Mercredi 18 octobre '06 - PARIS



"Ah ben forcément, elle va rouler beaucoup moins bien maintenant!" (c) Lau


La gendarmerie montée...Une certaine classe Avenue Montaigne...(c) Lau


18.10.06

Le Muay Thai, encore et toujours...


On trouve vraiment un tas de choses sur le net... Et entre autres, un très chouette article, bien écrit et très complet sur cet art qu'est le Muay Thai (faut le dire si je deviens lourde avec ça...).

C'est par ici que ça se passe. Si vous avez envie de comprendre pourquoi ce sport me plaît autant, hâtez-vous de lire cet article...

Un court extrait:

"Le Muay Thai est un sport complet mais destructeur qui demande beaucoup de soi : Courage. Volonté. Rigueur Avoir un mental de guerrier. Respect envers son entraîneur et ses adversaires.
Il permet de travailler le cœur, les muscles et le cerveau. Il est autant pratiquer par les hommes et les femmes car il permet d’apprendre des notions de self-défense et permet d’avoir une bonne hygiène physique."
(c) k1winner



Muay Thai - Leçon n°5

Hier, j'avais mon 5ème cours de Muay Thai...
Bilan:
- plus de genou droit
- adducteurs qui crient au secours
- Vivement le 6ème cours!!!!

Bon, y'a eu "contact" entre mon genou et celui de Pascal...*Inspiration* *Expiration* *Même pas mal, on continue!*

Mais aujourd'hui, ça fait quand même un tout petit mal. Et puis mon genou il est d'une couleur inhabituelle pour un genou: noir-violet... Aouch!

Toutefois, il est prudent de ne pas trop se plaindre. Il semblerait que pour tester les abdos des boxeurs, en Thaïlande, les coachs font tomber des noix de coco sur les petits ventres des fighters...ça promet!

Si je passe la première journée d'entraînement là-bas, je crois que j'aurai tout gagné.
Un minimum de 30°C, une humidité dans l'air non négligeable...Je dois être un poil maso quand même...

YEAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L'expression du jour


"Introverti Emotionnel"

=> Concerne souvent les individus de sexe masculin. S'amouracher d'un tel individu peut être considéré comme un challenge, mais représente parfois une perte de temps et d'énergie...

"Et pendant ce temps-là, à Sao Paulo..."


Comme je vous le disais dans un précédent article, certains de mes amis sont en route pour Sao Paulo, Brésil...

Alors voici les prévisions météo pour les quelques jours à venir... Je crois qu'il est inutile de sortir les pneus pluie pour dimanche...

Maintenant, reste à savoir si cela va jouer en faveur de Michelin ou Bridgestone...


Difficile constat: avec le décalage horaire, je crois qu'il sera environ 1h du mat' en Thailande lorsque la course va démarrer au Brésil...Et comment je vais faire moi???? Les bars seront fermés, et je n'aurai probablement pas le satellite! Ca craint du boudin!

"Malarone, tu t'la donnes!"

Aussitôt dit, aussitôt fait...J'ai vu un gentil médecin qui m'a fait une rapide prescription de mon anti-palu...Demain pharmacie, et vendredi: début du traitement!

C'était 36 15 "Ma vie"...merci de l'avoir suivie!

Thailande, le retour (J-3)

Rituel du matin: un oeil sur la météo thaïlandaise...Chiang Mai pour commencer!


Chaleur, bonheur, moiteur!!!! Mais a priori, c'est la fin de la saison des pluies...Crème solaire et chapeau vont être de rigueur!


J'ai commencé à faire mon sac...2 treillis, débardeurs, maillot de bain....le reste, ce sera sur place! Ah oui, j'ai mis un sac vide aussi, dans mon bagage...
J'ai juste oublié un petit truc...mon traitement anti-palu! Il me reste 2 jours pour trouver un médecin qui va me faire une ordonnance...Car je vais dans le nord, et peut-être même le nord du Nord, et là, il ne faut pas rigoler! Les frontières avec le Myanmar, le Laos et le Cambodge sont classées en Zone 3 pour ce qui est de la malaria...

Y'a plus qu'à!






17.10.06

Pourquoi?

"- Why do I keep hitting myself with a hammer?
- Because it feels so good when I stop."


Grey's Anatomy - Season 1 / Episod 7 (Meredith's last thought)



16.10.06

Monaco - Le virage de la Rascasse...

Pour ceux qui s'intéressent à la F1, l'un des plus célèbres virages s'appelle La Rascasse.
Je vous renvoie à un article que j'ai écrit il y a quelques temps, ici .

Et voici la plus belle rascasse du circuit... (modestie, quand tu nous tiens!)



(c) Patrice B.

Il était une fois une machine au coeur de pierre...

Il était tellement déterminé, rigoureux, ambitieux, professionnel que je le percevais comme une machine...un "tueur"...

Jusqu'au jour où...

La faille...L'erreur...Il montre ses émotions, une fois, une seule.

A ce moment-là, mon regard sur lui a changé.

Etait-ce une bonne chose? Ne vaut-il mieux pas éviter de connaître l'envers du décor parfois?

On appelle ça "tomber dans le panneau". *PLOUF*...*AIE*

Chris Isaak - Le récit d'une rencontre

Oui, je l'ai rencontré!
Oui, il a une voix et un charisme à faire fondre un congélateur...

Pour le reste, c'est par ici que ça se passe!


Et vous savez quoi? Baby did a bad bad thing...

Quelques petites photos

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mis de photo en ligne...alors voici, en vrac!


Ca vous rappelle quelque chose? "Central Perk" rue de Babylone - Paris

Chris Isaak & Kenney Dale Johnson - Session Acoustique RTL2

Thailande, le retour (J-4)

Aujourd'hui, lundi 16 octobre...Vendredi 20 à 13h, je serai dans l'avion. Vol 0931 de la Thai Airways, direction Bangkok!
Qu'il va être bon de monter dans cet avion, de laisser derrière moi Paris et ses prises de tête!
Surtout ces derniers jours...Que les gens sont compliqués, quand même! Suivez mon regard...
Au programme là-bas? Vidage de tête, posage de cerveau sur la table de nuit etc...
Muay thai en camp d'entraînement, trek dans le Nord, balades nocturnes, shopping etc!

Il va falloir en profiter un maximum, je n'ai que 10 jours cette fois.
Arrivée à Bangkok à 6h samedi matin, et mon avion pour Chiang Mai est à 10H. Je serai chez Ludo et Manu à 11H30... La chambre n°2 m'attend déjà. C'est marrant comme on peut facilement prendre des habitudes lorsqu'on se sent bien quelque part.

Je vais partir avec une valise plutôt légère...Mais un sac photo tout neuf et bien rempli par un boîtier Nikon D70s, 3 objectifs (Nikon 18-70mm, Nikon 70-300mm, Tamron 28-200mm), mon bridge Nikon 5700, mon flash Nikon Speedlight SB-22s et mon ordinateur portable.


Pour le reste, ce sera 2 treillis, quelques t-shirts, et le reste sur place! Je dois revenir avec mon équipement de boxe déjà, donc autant partir avec un sac vide...

Pendant ce temps, certains se feront dorer la pilule au soleil d'Interlagos, au Brésil! C'est pas vrai, en fait...ils seront occupés à travailler plutôt, sur le dernier GP de Formule 1 de la saison...Qui plus est, dernière course de Michael Schumacher...
J'ai vu la course de Hockenheim depuis l'île de Koh Samui, je crois que je regarderai le dernier épisode de la saison 2005-2006 depuis Chiang Mai.
Et j'aurai une pensée plus qu'émue pour tous ces gens qui ont vibré pendant des années grâce au Baron Rouge...aux aficionados de la F1 qui avaient trouvé en Michael Schumacher une sorte de modèle de détermination. Cette détermination qui permet d'arriver à bout de chacun des obstacles mis sur sa route...Ca va pleurer dans les chaumières, et j'aurai droit à ma petite dose d'émotion aussi...

Parfois, il faut savoir prendre de la distance, regarder les choses de loin. Et essayer de les apprécier malgré tout... En même temps, quand on n'a pas le choix, il faut faire avec. C'est au pied du mur qu'on voit mieux le mur...et le mur, je l'ai vu hier soir. De près, très près...Genre avec un super télé-objectif...un bon 500, un truc de pro, quoi...

No hard feelings...et puis "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", n'est-ce pas?

On verra début 2007...

11.10.06

Muse - Knights of Cydonia - le Clip!!

Ils ont du talent, des TONNES de talent, les ptits gars de Muse!
Et comme si les tous les magnifiques morceaux de leur dernier album, "Black Hole and Revelations", ne suffisaient pas, ils ont décidé d'incorporer leur talent dans les clips!
Allez, payez-vous une bonne tranche de rigolade en remplissant vos cages à miel avec de la bonne musique...
Remember: "you & I must fight for our rights..."

10.10.06

Ma voie...le Muay Thai

J'en ai essayé des activités sportives, diverses et variées...Tout y est passé, ou presque!
Le tennis, mais bon...pas top.
La danse, longtemps...moderne à 5 ans, classique jusqu'à 17, puis jazz jusqu'à 21 (avec quelques fractures entre temps).
J'ai fait de l'équitation aussi, j'adorais. J'adore d'ailleurs toujours monter à cheval, mais les cours le samedi matin sous la pluie et dans le froid, bof bof.
La natation! Très bien ça! Mais en club, ça demande un esprit de compétition. Et je n'avais sûrement pas ce qu'il fallait, à l'époque...
D'ailleurs j'ai toujours pensé que je n'avais pas l'esprit de compétition, l'esprit sportif, pour faire quelque chose dans ce domaine. Sauf que...je n'avais pas trouvé ma voie.
Et depuis quelques mois c'est chose faite, je pense. Ou alors si ce n'est pas ça, ça y ressemble. Je suis un réservoir d'énergie, un puits sans fond. Quand y'en a plus, y'en a encore, comme on dit! et j'ai enfin trouvé quoi faire de cette énergie.
Comment j'ai fait? Facile!
- tout part d'une blague: "Dis donc, ptite gamine, tu devrais faire de la boxe, t'as l'air nerveuse!"
- puis un film: "Chok Dee" ou l'histoire vraie de Dida Diafat...
- un voyage en Thailande: la culture, la langue, l'esprit du muay thai, des combats pro...
- une discussion avec Rémi, vendeur au Boxing Shop et boxeur lui-même
- un coup de fil à son entraîneur, Pascal. Le rendez-vous est pris.
Et voilà comment on devient accroc. Je fais du Muay Thai depuis à peine un mois, mais je suis accroc. J'ai un coach perso, excellent pédagogue, qui, je l'espère, prend autant de plaisir à m'entraîner que moi à m'entraîner avec lui.
Je suis insatiable, je voudrais que les cours durent des heures. J'évacue mon stress, ma nervosité. Je canalise mon énergie sans utiliser ma force. Je développe mes facultés respiratoires et cardiaques. Je renforce ma concentration. J'intègre la culture thaï dans ce qu'elle a de plus ancestrale. Je sors d'un cours plus trempée qu'une serpillère dans une bassine d'eau, mais vidée et sereine. Et en manque...
Aujourd'hui, je suis arrivée avec des choses négatives en tête. Des tracas de la vie quotidienne dont je voulais me débarrasser. J'ai demandé à Pascal de s'en occuper.
Et bien quand je parle de puits d'énergie sans fond, je crois que là, j'ai réalisé ce que ça voulait dire. Il m'a repoussée loin dans mes retranchements physiques. Mais je n'ai pas lâché. Jamais.
Je me suis fait mal à la cheville, mais j'ai continué.
J'ai tapé mon tibia à l'endroit de ma fracture, mais j'ai continué.
J'ai pris mon premier coup de poing dans la mâchoire et je suis repartie à l'attaque.
Pendant ce temps, je n'ai pensé à rien d'autre qu'à ne pas me faire atteindre, à me dépasser, à perfectionner ma technique, à me concentrer sur mes jambes, mes poings, ses poings à lui qui arrivent sur moi si vite qu'il n'y a pas d'alternative que le contre, l'esquive... Et ce n'est qu'un début, c'est ça qui est bien! Mon deuxième voyage en Thailande approche, et avec, la suite de mon entraînement dans le pays du Muay Thai.
Je crois que c'est ce qu'on appelle une Révélation...
Vous voulez savoir à quoi ça ressemble? Alors un oeil sur cette video vous donnera une idée. Ce n'est pas moi, mais j'espère que j'en prends le chemin.