14.4.06

Skate, Sex & Rock'n'Roll! Californian way of life...


Le Larry Clark nouveau est arrivé! Enfin!! Non pas que je l'attendais comme le messie, mais pas loin. Et le voir tôt le matin (enfin 11H30, tout est relatif), ça réveille mieux qu'une douche glacée. Un grand café made in Starbucks, un pote encore moins réveillé que moi, et direction la salle 21 pour "Wassup Rockers"!


Il y a, selon moi, 3 excellentes raisons d'aller au cinéma avant midi.

1 - D'abord, la séance est aux environs de 5€. C'est appréciable quand on n'a pas la magic carte qui donne un accès illimité aux salles obscures.

2 - Ensuite, il n'y a pas ou peu de monde dans la salle. C'est quand même plus agréable, pour profiter du film sans les bruits de pop corn, de bonbons et autres.

3 - Enfin, on a toute la journée pour cogiter, raconter à ses potes, se remémorer le film, et écrire sur son blog.

Et puis de toutes façons, aller au ciné le soir, en ce qui me concerne, c'est impossible car je travaille. Je n'ai pas le choix, mais ma foi, je m'en contente, et je dirais même: "c'est tout bénèf'!"

Allez, on se concentre sur le film maintenant.

Synopsis

Pour sortir du quotidien de leur ghetto du centre sud de Los Angeles, un groupe de jeunes mexicanos, fans de culture punk, opte pour aller skater à Beverly Hills.Là bas, ils se lient à des jeunes filles de familles riches et leur présence détonne très vite dans le paysage local.

En fait, c'est lors de repérages pour une session photo que Larry Clark a rencontré Kico et sa bande, les jeunes Latinos du film. Et comme il sait toujours si bien le faire, il les a transformés en acteurs plus vrais que nature. On ne sait plus si on regarde un documentaire ou une fiction. C'est vrai qu'on a l'impression qu'ils ont juste embarqué une DV numérique, et ont filmé une de leurs journées. En fait, il y a bel et bien un scénario, mais tout est basé sur les anecdotes que les gamins (qui ont conservé leur vrai nom et jouent leur propre rôle) ont raconté à Clark au fur et à mesure du tournage. Le réalisateur a vécu un an avec la bande de skaters de South Central pour les observer, et s'inspirer de son expérience. D'ailleurs, c'est l'improvisation qui joue le rôle le plus important dans ce film.

Les gamins sont follement attachants. On a vraiment envie de les protéger, de les aider à se sortir de là, de les prendre tous par la main. Ce film est clairement moins violent que Kids ou Bully (je n'ai pas vu Ken Park). Pas de sexe, pas de drogue, mais un peu de sang quand même...Toutefois, quand le film s'arrête, le malaise est là. Ces gamins sont toujours là-bas, sous le soleil californien, entre les gangs qui s'affrontent quotidiennement, à slalomer sur leurs planches à roulettes entre les balles perdues... C'est ça le pire...Le film s'arrête, la lumière se rallume, mais leur vie à eux, à Jonathan, Louie, Eddy, Kico et les autres, à ces gamins qui n'emmerdent personne, elle va durer encore combien de temps? C'est quoi leur avenir?

No Future...?

Une envie un peu folle me prend: me rendre à South Central et m'assurer qu'ils sont toujours là, tous, à faire du punk dans leur chambre entre deux sorties en skate..

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

j'ai eu de trés bon échos du film,moins trash et extrème que les précédents mais aussi interessant voir même plus,je pense que c'est un film a aller voir en ce moment

vendredi, 14 avril, 2006  
Blogger Marie said...

"C'est quoi leur avenir ?"
En ce moment, beaucoup de personne autour de moi se posent la même question.

J'avoue que je suis restée un moment perplexe avant de réagir parce que voila, tu passes deux heures dans une salle de cinéma sur un sujet difficile et puis après, que tu as vu, tu te demandes : est ce que toi, tu peux changer quelque chose à la vie de ces gamins ?

Sans doute pas directement, mais oui, tu peux le faire à ton niveau en étant plus attentif déjà au monde qui nous entoure. Et puis ensuite, je crois en l’effet boule de neige :)
C’est mon coté utopiste.

Une étude menée aux USA sur un groupe de futurs prêtres, s’est révélé très intéressante.
Une douzaine de « séminariste » a été choisi sans le savoir pour participer à un petit test tout bête.
Ils doivent chacun séparément se présenter à une heure très précise dans une université pour assister à une conférence. Il est fait en sorte qu’une fois dans l’université, le bâtiment est très éloigné de l’entrée et qu’ils risquent d’être en retard pour assister à cette conférence.

Sur le chemin, un homme est à terre. Il a besoin de soin.

A votre avis combien de séminaristes préféreront rejoindre la salle à l’heure dite plutôt que de lui prêter assistance …

dimanche, 16 avril, 2006  

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