My Thai Trip - Day 11 - 19 juillet 2006

"Ce n est qu un au revoir, mes soeurs..."

Quel a-propos cette petite chanson...Elles s en sont allees, mes soeurs d'aventures, mes amies routardes. Malgre le peu d heures de sommeil, et leur depart aux aurores, je dois bien admettre avoir ressenti un pincement au coeur. Elles m ont laisse les medicaments, leurs dernieres recommandations et surtout 10 jours de purs souvenirs comme on a rarement l occasion d en avoir dans une vie! Vous survolez en ce moment la Birmanie, je presume...Travel safe, sisters... Ca doit roupiller sec a 33000 pieds d altitude, je vous le dis sans trop m avancer. La journee d hier fut des plus chargees!

Auparavant (chinois...hmmm), je dois reprendre mon flashback la ou je l ai laisse la derniere fois.
Nous descendions avec grace du bateau qui nous avait amene sur le Mekong admirer le coucher de soleil sur le Laos et tombions nez a nez avec Neang, le jeune bonze a la peau mate et aux muscles finement dessines...(comment ca je fantasme les yeux ouverts? pffff, n importe quoi!)
Bref, j ai pris le temps de discuter avec lui, de faire connaissance et de m interesser a son activite du moment. Il dessinait des visages de jeunes filles manga sur des tshirts, a l encre de Chine. Je vous passe les details, mais j ai maintenant deux de ses tshirts dans ma valise...Neang est un bonze qui vit avec son temps. Dans sa chambrette de fortune, quelle ne fut pas ma surprise d y voir un ordinateur, une guitare, des posters (et pas que de Bouddha) et autres signes de modernite.
Neang est un bonze connecte sur MSN. Nos discussions n en seront que simplifiees, et le contact sera beaucoup plus simple a entretenir.
Cette nuit la, nous avons dormi sous les moustiquaires pour la premiere fois. Plutot ludique d ailleurs, car il a fallu trouver un moyen de proteger mon matelas "ras-du-sol" avec l une de ses toiles finement tressees. L esprit de McGyver etant en permanence avec nous, en deux temps/trois mouvements, nous etions toutes protegees des mechants insectes piqueurs.

Le lendemain, reveillee la premiere, je suis descendue prendre mon petit dej au calme, avant de rendre une visite a Neang, qui m avait propose de graver ma premiere carte de photos sur un cd. Un amour, je vous dis!!
Une fois tout le monde sur le pont, nous avons decide de remonter sur nos velos pour une ultime balade mekongienne, avant de reprendre notre train de nuit direction Bangkok.
La chaleur etait encore une fois au rendez-vous, mais nous avons quand meme parcouru quelques kilometres. J avoue avoir fauche compagnie aux filles car le soleil cognait comme un sourd sur ma tete d ange, et je ne me sentais pas au top de ma forme. Elles ont continue parmi les rizieres, dans de vrais paysages de cartes postales, rencontrant ca et la des autochtones ravis de voir 3 petites occidentales curieuses et souriantes.

Nous avons dejeune (copieusement, comme a notre habitude) a la Mut Mee Guest House, profitant de nos dernieres heures dans ce cadre enchanteur, avant de sauter dans un tuk-tuk direction la gare.
Nous prenons nos quartiers dans le wagon, et faisons la connaissance d une tres rigolote Chilienne, d environ notre age, qui, a la suite d un echange universitaire en Australie, a decide d en profiter pour visiter quelques autres contrees. Elle est vraiment rigolote, enthousiaste, chaleureuse, limite bizarre parfois, et en plus de ca, elle ronfle un tantinet...Mais peu importe, elle nous a fait partager ses peripeties, et nous lui avons fourni en echange 4 paires d oreilles attentives et surtout concentrees (l'anglais parle avec l'accent chilien...pas evident). Il etait evident que voyager seule commencait a etre pesant, et on comprendra aisement le besoin qu elle ait ressenti de raconter ses aventures.
Encore une fois, la nuit fut plutot glaciale et impossible de regler la clim'. Nous avons donc utilise le systeme L (comme Lau)...boucher les conduits d air conditionne avec les sacs en plastique qui contenaient nos couvertures. Et bien l idee etait plutot judicieuse, force est de constater. Toutefois, j avais prevu le coup, dormant en pantalon, pull, chaussettes, double-couverturage, et cheich militaire.

Apres un voyage encore plus brinquebalant et chaotique qu'a l'aller, nous avons atteint la capitale. Quelques minutes en skytrain/metro plus tard et nous voila pile a l heure (7h30) a la gare routiere, pour attraper le bus 99 a destination de Koh Chang.
Notre itineraire etait I M P E C C A B L E!
Le temps de devaliser le 7/11 afin de nous sustenter, et en route pour 5h30 de bus direction la plage!! Malgre le volume tres tres eleve du film diffuse dans le bus (Die Raten 2 - Sie komen wieder...Comprendre "les Rats 2 - Ils reviennent"), nous avons toutes sombre dans un sommeil un peu plus profond que celui de la nuit precedente.

Nous avons atteint Laem Ngop quelques 5h30 plus tard, donc, comme prevu. De la, nous avons embarque sur le ferry qui nous a conduit sur Koh Chang, l une des grandes iles thailandaises situee en Mer de Chine.
Une fois sur Koh Chang, il a fallu partir a la recherche de notre logement, et toutes n avions qu une image en tete: un bungalow en paille, sur pilotis, les pieds dans la mer.
Nous avons saute dans un de ces camions pick-up, transport en commun local, ou nous avons entame la discussion avec un sympathique couple de Francais, egalement a la recherche d un logement. Nous avons choisi de partir sur la Cote ouest de l ile, la ou se trouvent les plus belles plages.
Premier arret: Coconut bungalows...Des bungalows chers, en dur, sans aucun charme et un personnel tout sauf sympathique! Nous reprenons nos clics et nos clacs et remontons dans le premier pick up qui s arrete, direction notre option #2: le KP Huts.
Le camion nous laisse a l entree d un chemin, et nous voila parties pour un bon kilometre sur un chemin boueux, tongues aux pieds, sacs au dos, a la poursuite de notre reve...Bouddha etait encore une fois de la partie, car cette petite marche un peu penible s est soldee par une decouverte idyllique. Ce dont nous revions depuis le debut se trouvait devant nos yeux! Uniquement des cabanes de pailles, certaines au milieu des cocotiers, d'autres, sur pilotis, les pieds dans l eau, sur la plage. Voyager en saison basse a de nombreux avantages, en particulier au niveau des logements. La plus grande cahute sur la plage nous attendait! Nous avons pris nos quartiers et avons passe une bonne heure, sans exagerer, a nous extasier sur l endroit! Vous aurez l occasion de voir les photos, j espere, et vous saurez vous aussi apprecier.
En fait, c est simple. Quand vous regardez un documentaire, ou feuilletez une brochure d agences de voyages, ou on vous montre toujours cette magnifique plage, avec ce chouette petit cabanon et le palmier recourbe, vous vous dites "ah ouais, c est chouette, mais il est evident que si je reserve la bas, je ne serai pas dans le cabanon a cote du palmier."
Et bien, la, c etait notre tour! comme nous avons tous droit a notre quart d heure de gloire, nous avons tous droit aussi a notre bungalow sur une plage paradisiaque. Je vous ai dit la meilleure? Nous avons chacune paye 5euros pour 2 nuits! Ca le fait grave, non??

Bref, l extase un peu calmee, nous sautons dans nos maillots et hop, dans l eau, tres chaude. A vue de nez, je dirais 30 degres environ. La mer est agitee car c est quand meme la mousson, mais rien qui ne nous oblige a rester sur le sable. Puis nous partons pour une longue balade sur la plage, sous les derniers rayons du soleil. Coquillages de toutes sortes et nacres blanches et noires emplissent les noix de coco vides que nous avons trouvees. Une petite seance photo s impose egalement autour du fameux palmier recourbe...L espace d un instant, nous sommes toutes des top models ou des Helmut Newton...La encore, les photos, au retour!
Nous rentrons, et dinons le soir dans la cabane principale. La carte des plats est dense, variee, appetissante, et le choix n en est que plus cornelien...Donc nous optons pour la formule "au moins 2 plats par personne"! Il est evident que les gentils proprietaires des lieux se sont demande ou on pouvait mettre tout ce qu on ingurgitait.
Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse? Et bien croyez-nous, ils ouvrent aussi l appetit!!

Nous sommes allees nous coucher le ventre bien plein, et le doux bruit du ressac nous a bercees...Jusqu a ce que lq mousson annonce tres clairement son arrivee par un vent cyclonesque et des pluies torentielles...Aie...c est donc ca, les tropiques...
Enfin, ca a rafraichi l atmosphere et nous n en avons dormi que mieux.

Apres reveil et petit-dej, nous avons opte pour l'excursion de deux heures a dos d elephants. Certes le temps etait toujours un peu instable, mais nous comptions sur notre chance pour echapper aux orages le temps de la balade.
Nous nous sommes installees aussi confortablement que possible sur nos pachydermes, et nos guides nous ont fait faire une jolie balade a travers des vergers d arbres a pomelos, puis de caoutchouc...C est la que tout s est gate! quelques gouttes fines, et en moins de trente secondes, on se prenait des seaux de flotte sur la figure, une averse comme jamais on en avait vue de notre vie! Rapidement, les guides nous ont tendu des parapluies (et il faut bien admettre que se balader dans la jungle sur un elephant sous un grand parapluie a un cote tres "temps des colonies indiennes" un tantinet romantique) et ont continue la balade, s enfoncant dans la foret vierge. Vegetation luxuriante, et c est un euphemisme! Au rythme nonchalant de nos montures gigantesques, nous arrivons pres d une jolie riviere avec un bassin naturel ou nous etions supposees nous baigner. Malheureusement, l esprit de Sebastien Folin n etant pas avec nous, il faudra faire l impasse...Enfin, c etait sans compter sur l amour que les elephants ont pour l eau! La petite femelle sur laquelle sont assises Isa et Mary decident, elle, d aller faire trempette, mais a plutot mal evalue la profondeur de la riviere, et elle s enfonce maladroitement, roulant sur les cailloux qui jonchent le fond. Panique a bord sur leur elephant! Isa est tellement blanche et completement morte de trouille qu Aude et moi devons nous bouffer les levres pour ne pas rire et declencher ses foudres. Il pleut bien sur toujours a torrent, ce qui n arrange rien, et les guides ne sont pas trop de deux pour remettre la madame elephante dans le droit chemin....Isa tremble comme une feuille dans la tempete! Elle se remet peu a peu de ses emotions, et ne tarde pas a en rire.
"Le destin n a pas voulu que tu sois ecrasee par un elephant dans une riviere sur l ile de Koh Chang, Isa :)"

Nous mangeons avec plaisir des pomelos pris a meme les arbres, decortiques et epluches par nos gentils guides, qui, a l heure qu il est, doivent se raconter encore l histoire des 4 jeunes filles occidentales qui ont choisi de se balader en elephant pendant 2 heures en pleine tempete! Cette legende, j en suis sure, sera transmise par le bouche a oreilles, de generations en generations, et nous contribuerons a l hilarite de centaines de Thailandais!

Pour nous remettre de nos emotions, nous rentrons dejeuner...Car la peripetie qui va nous couper l appetit ne s est pas encore produite, je vous l annonce!
Programme de l apres-midi: rejoindre le village de pecheurs construit entierement sur pilotis de Bang Bao. Grand bien nous fasse, c est a pied que nous avons decide de commencer la balade, en longeant la plage. Si on se fie aux cartes, le village se trouve a 12km de notre cabane. Le temps est toujours aussi instable, mais enfin, une fois equipees de nos cires, ponchos et autres coupe-vent, plus rien ne peux nous attendre...Nous marchons donc le long de la jolie plage...Ou nous sommes arretees au bout de 500 metres par la maree qui monte et qui nous empeche de traverser le lagon. Enfin, on tente malgre tout...et nous voici, au bout de 2 minutes avec de l eau jusqu aux cuisses, les capuches sur les yeux, les tongues a la main et les pantalons trempes, coincees au milieu du lagon et dans l incapacite totale de rejoindre l autre rive! Diable soit de la maree qui monte vite!
Alors demi-tour, direction la route...Bonjour la degaine de pauvresses...enfin, on rigole sans trop pouvoir s arreter d ailleurs! Un pick up s arrete pour nous amener, moyennant quelques dizaines de bahts, a bon port. Nous ne regrettons pas la balade, qui est magnifique! La route suit le relief, et parfois nous montons tres haut au dessus du niveau de la mer, ce qui nous permet d admirer le point de vue sur la baie! Une image de carte postale, le soleil en moins...
Ca monte, ca descend, mais nous sommes devenues les rideuses du pick-up, et faisons tout le trajet debout a l arriere, profitons de la vue, de l air, du vent et de la pluie...
Nous atteignons Bang Bao, joli petit village, plein de charmes et de pecheurs. Tout est effectivement construit sur pilotis, dans des couleurs vives, et uniquement en bois.
L endroit valait bien tout le mal que nous nous sommes donne...Puis il est temps de repartir dans l autre sens, et c'est une jeune femme anglaise, qui vit maintenant en Thailande, qui nous prend gentiment en stop a l arriere de son pick-up! Decidement, se deplacer en Thailande, c est vraiment trop simple!

Toutes les aventures de la journee nous ont ouvert l appetit, et nous voila de nouveau en train de savourer un repas gargantuesque! La tempete se leve a nouveau, et nous passerons la soiree bien a l abri sur la terrasse de notre cabane...ne sortant que pour rallier les sanitaires en slalomant entre les crapauds, enormes et bruyants...

Le lendemain, un dernier bain pour Aude, et sous la pluie, quelques photos encore et nous rejoignons le ferry. De la, nous prenons un pick up suppose nous ramener au depart du bus, mais nous avons fait l erreur de ne pas double-checker la destination, et ce tres malhonnete chauffeur nous amene a Trat, a la gare routiere, ou ne pouvons pas prendre le bus 99...Nous voyagerons donc avec une compagnie privee, non sans avoir pris soin d attacher tous nos sacs a dos ensemble dans la soute, tel un radeau de fortune! Les histoires des routards s etant faites voler leurs sacs lors de trajets en bus sont trop nombreuses pour que nous n y pretions pas attention. A chaque arrete du bus, l une de nous descend s assurer que personne ne part avec nos precieux effets personnels (j admets que maintenant, autant de mefiance de notre part pouvait paraitre un poil ridicule, mais enfin...) et enfin, apres 6h de trajet, nous arrivons "a la maison".
C est vraiment une sensation agreable de se dire qu on rentre "chez soi"...car le Suk, notre guest house de Bangkok, est deja devenue notre deuxieme maison...D ailleurs des notre arrivee, on nous remet nos cles, sans plus de paperasse...nous sommes "connues", ici, deja. Nous posons nos affaires, direction le resto pour un (autre) excellent repas (gargantuesque, encore)...Cette fois, nous arrosons le retour sur Bangkok avec de jolis cocktails chamares et alcoolises...
Apres ce merveilleux repas, pris a meme le sol, sur de jolis coussins dans un decor traditionnel, nous nous mettons en route pour la partie "reportage" de notre voyage...Bangkok n est pas seulement reputee pour ses temples, sa nourriture, et son quartier chinois...Il se passe, ici, une sorte de tourisme parallele...Le genre de choses que l on ne sait que parce que l on regarde "Zone Interdite" ou "Envoye Special"...Nous decidons de vraiment preter une attention a toutes les facettes du pays, et assez tristement, le tourisme sexuel est une partie integrante. Sans nous attarder, nous avons pu observer le fonctionnement tout en etant consternees que rien ne soit fait pour lutter contre ca. Il fallait le voir pour le croire...Le pire, il me semble, au dela du tourisme sexuel en lui meme, est le fait que cela soit presente avec un cote terriblement ludique, limite "fun". En fait, les "go go bars" sont situes dans une seule ruelle (Soi Cowboy), qui ressemble la nuit a un mini Las Vegas! Enseignes neon ultra criardes, kitsch a souhait, musiques entrainantes, vendeurs ambulants de pasteques et de sauterelles grillees et pas une seule femme occidentale a l horizon...des hommes, simplement...et des dizaines de jeunes et moins jeunes femmes thailandaises...On se promenerait presque dans cette rue comme on se balade dans un parc d attractions...Il est clair que notre presence derange, non pas les Thais, mais les honmmes occidentaux, qui nous scrutent, se demandant en leur for interieur s ils nous connaissent et si surtout ils peuvent etre reconnus.
Bref, c est assez triste, mais c est aussi ca, la Thailande. Le moment un peu rigolo de la soiree, c est lorsqu'Isa s est vue proposer une sauterelle (geante) grillee, par l une des "filles"...Et bien, notre Zaza a ose gouter la sauterelle! et on dit BRAVO! car nous ne l avons certainement pas fait!

Nous aurions certainement pu nous passer de cette balade, mais j aime bien connaitre un maximum de choses sur la societe du pays que je visite, et je saurai dorenavant de quoi il s agit.
D ailleurs, nous prenons un long moment avec les filles pour parler de tout ca, ce qui est un point positif...Tout ce qui favorise le dialogue, l echange, la discussion est bon a prendre.

Nous rentrons a l hotel, non sans avoir devalise un vendeur de tres belles fausses lunettes de marque, et une marchande de tres tres fausses pochettes en skai imitations Ducci ou Ruitton...

J en arrive a hier, les dernieres 24h des filles en Thailande. Un seul mot d ordre: rentabiliser la journee au maximum => shopping, shopping, shopping! Premier arret: Chinatown. Le plus grand du monde je crois bien...C est ici que sont vendus en gros tout ce que l on peut acheter en France dans nos magasins de bijoux fantaisie, bazars, etc etc...Nous tombons sur un vendeur de colliers en perles de bois qui a du faire le chiffre d affaires de l annee avec nous! Le quartier est vraiment tres tres anime, surpeuple et les affaires se font entre Thais et Chinois. Ici, on ne rigole pas. Autant les Thais sont souriants, accueillants, autant les Chinois sont fermes, intransigeants et depourvus de notre sens de l humour...Il devient diffcile de nous livrer a notre sport favori "le marchandage", a moins d acheter 500 pieces d un meme article. Nous trainons, achetons, et puis nous nous dirigeons vers un autre joli coin de la ville: La maison de Jim Thompson (Americain installe a Bangkok qui avait recree une sorte de paradis au coeur de la capitale...il etait importateur de soie). La visite est en francais, et notre guide est une jeune Thai tres gentille, souriante, mais qu il faut ecouter avec beaucoup d attention pour bien comprendre...Ah, les accents...
Apres la visite, direction le Siam Center, enorme center commercial neuf, moderne, et luxueux. L anti-these de Chinatown en quelques sortes...Ici, les prix nous rappellent un peu plus ce que nous connaissons en Europe. Les vetements Zara sont meme beaucoup plus chers ici que chez nous. Aucun interet, donc, et nous repartons. Rapide detour par l hotel ou nous deposons nos achats et c est reparti direction le Starbucks! La par contre, ca vaut le coup...Meme s il fait 10C, nous nous posons pour ecrire nos cartes postales, un bon Frappucino Java a portee de paille.

Le froid climatise a raison de nous, et nous repartons vers Kao San Rd...La rue des routards dans laquelle on peut vivre en autorcie pendant des semaines...les laveries succedent aux auberges de jeunesse, idealement situees entre deux pubs, une agence de voyage et des marchands de tshirts et autres sacs a dos, bijoux, faux cheveux, fausses montres, faux cd, faux dvd etc...Les filles depensent leurs derniers bahts, s adonnent a leurs dernieres minutes de marchandage, et nous en profitons egalement pour parcourir Bangkok by night en tuk-tuk...
Nous rentrons pile a l heure pour le diner :) Et hop, derniere razzia sur les riz frits, a l ananas ou au poulet, les nouilles, les nems, les cocktails...Puis seance "je range mon sac", suivie de notre seance d ecriture sur les murs de la guest House...Tradionnellement, tous les voyageurs qui se sont arretes ici ont ecrit un petit mot sur l un des murs...Nous ne voulons pas partir sans nous aussi y avoir laisse notre empreinte...
"Quatre filles pleines d avenir se sont retrouvees ici pour sceller le pacte d amitie qui les lie depuis 10 ans. Puissions-nous revenir aussi souvent que possible pour le celebrer a nouveau."

Trois petites heures de sommeil pour les Auvergnates, et je les ai regardees partir ce matin, au soleil levant, les yeux encore mi-clos, et des milliers d images gravees, je l espere, pour toujours dans leur cerveau.

La partie "all by myself" de mon voyage commence maintenant. Je suis a la fois heureuse, mais mon coeur est encore un peu serre du depart des filles. Enfin, ce blog est la pour tisser et renforcer toutes sortes de liens, nouveaux ou deja existants...

Voulzy a chante "Car tous les departs resserrent les coeurs qui se separent...Bien que loin, je suis contre toi" (Paradoxal Systeme).

On a les references qu on peut, mais je trouve ca assez juste.

Messages persos:
- Pour ma famille. je vais toujours tres bien!!
- Les filles, merci, merci et encore merci...Cuba en 2007?
- Tanchasse, tu baisses dans les priorites, je suis desolee...Et merci encore pour les resultats de F1, evidemment!!!


Je vous embrasse tous, et a tres vite! Mon programme: Bangkok jusqu'a demain soir puis train de nuit jusqu a Chiang Mai...