My Thai Trip - Day 14 - 22 juillet 2006
Aujourd'hui, j'ai realise un reve que j'avais depuis des annees...depuis que ma grand-mere, Mamie d'Aubiere, m'a offert le paquet de 100 cartes postales qu'on pouvait commander a l'epoque pour 5 francs en renvoyant un coupon decoupe a l'arriere d'un magazine TV. Sur ces cartes postales etaient representees des vues de tous les pays du monde, et des populations aussi...Pyramides, Tour de Pise, Ocean Indien...et les Femmes-Girafes..."Long-Neck women"...
Je ne pourrais pas expliquer pourquoi elles me fascinaient, et d'ailleurs, je n'ai jamais vraiment cherche a en savoir plus...Mais a priori, elles n'avaient jamais quitte mon esprit. Et aujourd'hui, j'ai pu les rencontrer, les voir, et leur parler...un petit peu...quelques mots et beaucoup de signes, de regards, de sourires...Meme si je n'etais pas seule, si c'etait dans le cadre d'une petite excursion un tantinet trop touristique, je me suis eloignee du groupe pour me retrouver un peu plus seule avec elle.
Je dois avouer que j'ai vraiment ressenti une tres forte emotion, que je ne m'explique pas d'ailleurs...ou alors ca vient de leur histoire.
Les femmes Padong, car c'est le nom de leur peuple, sont en fait originaires du Myanmar (ex-Birmanie). Comme chacun sait, ce pays vit sous un regime plutot dictatorial, ou l'armee fait preuve des violences les plus atroces a l'encontre des minorites ethniques, dont les Padong. Les hommes Padong ont organise une sorte de guerilla, et tentent de defendre leur territoire autant que faire se peut, mais avec des moyens ridicules et tellement insuffisants. Les soldats birmans avaient pris l'habitude de piller, bruler les villages Padong, et de violer les femmes, de les mutiler. Leurs enfants sautaient sur des mines, et il est vite devenu impossible pour ces femmes et ces enfants de rester dans leur pays. Elles ont demande l'asile a la Thailande qui leur a accorde, il y a de ca quelques dizaines d'annees. Elles sont donc maintenant refugiees politiques, vivant au nord de la Thailande. Pour subsiter, elles tissent, sculptent, et vendent leurs objets aux touristes. Avec l'argent, elles ont pu faire construire une ecole pour leurs enfants par exemple. Alors, certes, quand on va les voir, il y a un cote "touriste" dont je me passerais bien, mais elles ne sont pas parquees dans une reserve. On va les voir dans leur village, et elles sont vraiment contentes de voir des gens, des Occidentaux. Elles ne font preuve d'aucune agressivite quant aux objets qu'elles vendent, contrairement a d'autres tribus que j'ai rencontrees aujourd'hui, comme les Akha, ou c'etait limite du harcelement.
Les femmes Padong sont jolies, douces, souriantes, et ont une sorte de tristesse ou de melancolie dans leur regard qui m'a mis les larmes aux yeux pendant quelques bonnes heures.
Il faut raconter leur histoire, il faut prendre le temps d'essayer de communiquer avec elles et ne pas les regarder comme des betes de foire. "Voyager moins con"....Voir, mais surtout comprendre...
ps: cette photo n'est pas la plus jolie que j'ai faite aujourd'hui. Mais c'est volontaire. Je garde les plus belles photos pour plus tard, pour mon retour.
3 Comments:
Comment voyager avec des mots, c'est encore le cas.
Ca va faire un sacré paquet de choses a raconter... et de souvenirs à garder.
de là haut elle a du te faire un grand sourire, elle qui a révée si souvent de voyage exotique , elle qui déambulée sur les routes de bretagne en "citoën tréfle" dans les années 20.
pour moi c'est une grosses bouffée d'émotion que te voir parler d'elle
merci , merci beaucoup
Cette petite fille est magnifique.
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